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astrologique pour les couples du IIIème millénaire
L’apport de la recherche astrologique pour les
couples du IIIème millénaire
Ciro Discepolo
Avant d'aborder
le thème spécifique de ce congrès (Ischia, Italie, avril 2000) et de
donner, à partir de ma connaissance, des conseils astrologiques aux
couples du nouveau millénaire, je voudrais essayer d'examiner ce sujet
sous un angle multidisciplinaire qui nous permette une approche la plus
correcte possible du sujet astrologie et amour.
Nous
assistons souvent aujourd'hui à une espèce d'impuissance
intellectuelle. Nombreux sont ceux qui, par crainte d'être banals, ne
s'aventurent pas au-delà des territoires très étroits que les spécialisations
et super spécialisations de cesdernières
années produisent dans le monde de la culture générale. Nous,
astrologues qui, par nature et par conviction avons une vision holiste
de la vie et du monde, nous pouvons nous soustraire à cette forme de
cloisonnement intellectuel et tenter d'avoir une Weltanschauung (conception
du monde) la plus globale possible quel que soit le type d'argument.
Il est intéressant
d'aborder une analyse de ce genre à partir du point de vue d'un
zoologue. Je parle de Desmond Morris, auteur anglais de livres à très
grand succès. Il a étudié le comportement de l'animal homme sans trop
se laisser influencer par l'aspect psychologique et sociologique. Si je
le souligne, ce n'est pas pour dénigrer ces deux sciences humaines,
mais pour affirmer, comme je l'ai déjà dit, l'indépendance culturelle
de la part de chaque chercheur. A ce sujet, nous ne pouvons pas ne pas
observer que la tendance actuelle est de tout expliquer par la
psychologie, jadis combattue comme l'astrologie, aujourd'hui elle est
presque devenue dépositaire de la connaissance et de la sagesse dans l'imaginaire
collectif du monde occidental. Desmond Morris a donc, très librement,
considéré l'homme comme un gros singe nu (c'est aussi le titre
de son livre le plus célèbre), un primate qui a évolué par rapport
au mammifère dont il descend mais dont il a perdu toutes les traces génétiques
qui en déterminent le comportement.
En d'autres
termes, le scientifique britannique a longuement observé les singes, il
a ensuite fait de même avec les hommes et en a tiré les conclusions
que je vais vous résumer afin d'illustrer notre sujet.
Morris a
étudié, en particulier, le comportement sexuel des couples d'animaux
et il l'a divisé en trois phases : formation du couple, activités précédant
la copulation et copulation. Souhaitant faire un parallèle entre le
singe poilu et le singe non poilu, l'homme, il s'est demandé pourquoi
le couple animal pouvait avoir une durée de vie assez brève alors que
le couple humain tendait à établir un lien exclusif et durable qui
dans de nombreux cas traverse toute l'expérience de l'existence de deux
personnes. La conclusion, pour invraisemblable qu'elle puisse paraître
est assez simple. Les bébés animaux s'émancipent assez tôt par
rapport à leurs parents et rapidement, parfois même très rapidement,
ils les abandonnent pour un destin complètement autonome. Chez l'homme
c'est différent car leurs enfants, pour affronter seuls la vie, ont
besoin de l'aide de leurs parents pendant assez longtemps voire très
longtemps. Surtout ces dernières années où nous constatons que, de
plus en plus, les enfants tardent à quitter le foyer. Ils ne le font
pas avant d'avoir atteint trente, trente-cinq ans. C'est pour cette
raison, selon Desmond Morris, que l'homme a dû adapter son comportement
à une telle exigence et a dû s'orienter vers un rapport de couple
exclusif et durable, comme le mariage ou la vie à deux, pour la
sauvegarde des enfants. C'est ainsi que notre chercheur d'outre Manche
explique aussi le comportement sexuel de l'homme qui ne se limite pas à
une saison précise de l'année, mais qui devient l'inspirateur, plus
inconscient que conscient, de la lymphe qui devra alimenter le rapport
de couple et le faire durer dans le temps.
Il s'agit
d'un parti pris, mais il est intéressant et il ne faut pas le perdre de
vue dans l'analyse que nous entendons conduire.
Si nous
passons à la psychologie, il est à noter que son père fondateur,
Sigmund Freud, de ce point de vue, ne s'éloigne pas beaucoup de l'auteur
que nous venons de citer. Il voit dans la pulsion sexuelle ou
psycho-sexuelle le ressort le plus déterminant du comportement humain,
en particulier du couple.
L'opinion
de Carl Gustav Jung diffère considérablement. Il se réfère à des
significations archétypales qui appartiennent à l'inconscient
collectif où le microcosme est l'écho de la morphologie du macrocosme
et le chimisme des sentiments humains peut être comparé à la
dialectique des mouvements planétaires.
Ce grand
psychologue nous a laissé à ce propos une œuvre brève mais mémorable
: l'étude sur les couples décrite dans son livre sur le synchronisme.
Comme vous le savez, dans cette étude Jung avait cherché la
signification statistique de certaines configurations astrales que
l'astrologie traditionnelle assigne aux couples. Dans cette recherche il
a pu en particulier établir l'importance de l'archétype se rapportant
à la conjonction Soleil-Lune, ce que les anciens alchimistes appelaient
la coniuctio oppositorum et vérifier que c'est l'un des aspects
les plus beaux qu'il puisse y avoir dans une synastrie. Nous parlons de
la situation où le Soleil de l'homme et conjoint à la Lune de la
femme. C'est une information importante que tout le monde devrait connaître
et dont tout le monde devrait tenir compte dans l'ensemble des
connaissances nécessaires à un couple ayant un projet de vie commune,
comme le groupe sanguin, les intolérances alimentaires, les préférences
pour la montagne ou pour la mer, pour ne citer que quelques exemples.
Un autre
chercheur très important, également adepte de Jung, a fait des
recherches sur le couple. Il s'agit de Verena Kast, psychothérapeute,
enseignante à l'Université de Zurich et à l'Institut C. G. Jung dans
cette même ville. Verena Kast se demande quelle est la force et quelle
est la fragilité du couple. Selon elle chaque couple se fonde sur un
phantasme spécifique qui à son tour se réfère à un mythe, un archétype
et qui représente une "charge idéale particulièrement vive au
moment où l'on tombe amoureux" qui se prolonge quand le couple est
consolidé. Au moment où l'on tombe amoureux, "la personne aimée
est transfigurée aux yeux de la personne qui l'aime et cette dernière
idéalise les aspects de sa propre personnalité que la personne aimée
apprécie". Ce serait là la force du couple mais aussi sa fragilité
dès l'instant que le contenu fantastique devait disparaître aux yeux
de l'un des deux. Cette chercheuse suisse suggère alors, pour mieux s'orienter
dans ces "phantasmes de relation", de mieux connaître les
mythes qui sont à la base de couples apparemment très différents,
mais qui en fait se modèlent très souvent selon des schémas simples
et susceptibles de se répéter : Era et Zeus, Shiva et Shakti, Merlin
et Viviane, Sulamite et Salomon peuvent se traduire par des relations de
type mère-fils, homme mûr-femme jeune, époux frère-épouse sœur, ou
par des relations de grande fusion ou de grande conflictualité réciproque.
J'invite
les personnes intéressées à lire La coppia, éditions Red,
pour un examen approfondi desdits mythes, mais nous pouvons noter au
passage que le mythe Shakti et Shiva pourrait s'adapter aux couples où
l'un des deux a le Soleil en Maison VII et est porté à idéaliser
fortement le rapport jusqu'à croire que l'amour, la relation d'amour et
la création du monde sont vus comme ne faisant qu'un. En d'autres
termes nous nous trouvons face à l'image exemplificatrice d'un billet
de banque qui, s'il est divisé en deux, ne vaut rien.
Dans le
mythe de Pygmalion qui sculpte dans l'ivoire une femme qui correspond à
ses désirs, nous pouvons retrouver de nombreux hommes avec de fortes
valeurs de feu et des femmes dans une condition de dépendance : par
exemple professeur-élève, psychotérapeute-patient, directeur-secrétaire,
etc. Dans de tels cas, on trouve souvent chez la femme des valeurs comme
le Soleil en Maison VII ou de fortes présences en Capricorne. Citons
pour mémoire l'épisode du film Plaza Hotel dans lequel Walter
Mattau réussit à séduire une de ses ex-amies, éblouie par le mythe
de Hollywood et qui énumère toute une série de VIP avec qui il était
lié.
Dans le
mythe de Ishtar et Tammuz, la déesse de l'amour et son jeune amant,
nous pourrions trouver une femme avec Vénus conjointe à Mercure, par
exemple, et un homme avec la Lune ou Vénus conjointes à Saturne.
En
revanche, dans le mythe du couple Era et Zeus basé sur la rivalité
comme modèle de rapport, nous pouvons identifier tous les couples avec
le Soleil en carré et en opposition. A mon avis il s'agit là d'un
point assez important sur lequel nous reviendrons.
Si nous
nous référons à Merlin et Viviane, à savoir le vieux sage et la
jeune femme, nous nous rapportons de manière idéale à des situations
où l'homme a Vénus ou la Lune conjointes à Mercure et la femme a la
Lune, Vénus ou le Soleil conjoints à Saturne.
Sulamite
et Salomon nous rappelle le couple épouse-sœur et époux-frère ou le
phantasme du rapport de solidarité et de parité. Ici, astrologiquement
parlant, nous trouvons des couples avec de fortes valeurs en Mercure,
Verseau et Maison XI. Je me souviens de certains couples qui, bien que
ne partageant pas le même lit, partagent leur vie, sont inséparables
et sont terrifiés par une éventuelle séparation. Kast conclut son intéressant
essai en nous rappelant le très grand mérite de Jung qui consiste
"à avoir régulièrement souligné qu'en chaque homme il existe
une composante ‘féminine’ (Anima) et en chaque femme une
composante ‘masculine’ (Animus). La biologie démontre que
dans l'organisme humain il existe, dans des proportions différentes,
tant des hormones masculines que féminines. Jung a toujours soutenu ce
principe et a aussi souligné qu'il s'agit d'une question de totalité,
que chaque individu doit vivre sa composante masculine et féminine en
fonction des proportions qui lui sont propres. De cette façon, il a
offert à de nombreux individus la possibilité de s'accepter tels qu'ils
sont, sans qu'ils soient contraints d'adhérer à une rigide conception
des rôles".
Plus
sociologique, l'approche de la sexologue et psychothérapeute Maria Rita
Parsi qui, dans son livre L'amore dannoso, fait l'hypothèse qu'un
trauma subi pendant l'enfance conditionne nos choix d'adulte, nous
faisant répéter les mêmes erreurs, à la recherche désespérée
d'une guérison qui n'a aucun rapport avec l'amour.
Le film d'Ingmar
Bergman Les fraises sauvages pourrait illustrer la thèse de
Maria Rita Parsi, non parce que le protagoniste, un vieux professeur de
médecine, a eu plusieurs amours dans sa vie, mais parce qu'il s'est
complètement enfermé dans un égoïsme sans espoir, à la suite d'une
blessure sentimentale dans sa première jeunesse. L'auteur s'étend sur
les éventuelles thérapies pour les couples "malades", mais
afin de ne pas nous écarter du sujet nous allons passer à l'examen de
la pensée d'autres chercheurs sur le sujet amour et couple.
L'élément
moteur de la recherche de Willy Pasini, très célèbre psychologue, est
la question : à quoi sert le couple ? C'est aussi le titre d'un
de ses livres à succès publié chez Mondadori qui nous offre un voyage
sur la planète couple vers le troisième millénaire. La première réponse
que l'auteur donne à sa propre question est : le couple sert à faire
durer l'amour et, ajoute-t-il "du reste aucune alternative à la
vie à deux, si décriée et vitupérée, n'a encore été trouvée".
Le chercheur suisse nous offre au départ des données assez décourageantes
qui doivent nous conduire à réfléchir quelque peu. En Amérique tous
les deux mariages on célèbre un divorce. Ensuite : "Un taux de
natalité inférieur à zéro démontre que vivre à deux ne signifie
plus forcément procréer. Le centre d'intérêt s'est donc
progressivement déplacé des enfants au couple, dont les exigences
tendent à être séparées de celles de la famille. Faire des enfants
aujourd'hui est un choix secondaire par rapport à ses propres désirs
et à ses propres capacités de subsistance. Et les attentes qui
autrefois pesaient sur les enfants se reversent complètement sur la vie
de couple. "Comme nous le voyons cela s'écarte énormément de la
thèse de Desmond Morris selon laquelle le couple existe pour permettre
d'élever les enfants : si les enfants tendent à disparaître, avec un
taux de natalité proche de zéro, nous devons alors donner raison à
Pasini qui dit que ce n'est pas le but de l'union entre un homme et une
femme. Mais si ce n'est pas cela, alors qu'est-ce que c'est ?
Cela
pourra surprendre, continue le professeur de psychologie et
vulgarisateur scientifique, mais selon les études de Claude Lévi-Strauss
et Sigmund Freud "la loi universelle qui est à la base de la
formation du couple est le tabou de l'inceste".
Récemment
trois ethnologues français, Françoise Zonabend, Elisabeth Copet
Rougier et Marion Selz ont reçu un prix international très convoité
pour une de leurs recherches sur les habitudes de 10 000 sociétés.
Selon les trois chercheuses il faut faire remonter la formation de
nouveaux couples à trois modèles fondamentaux : le modèle prescriptif
(le partenaire est imposé et fait souvent partie de la famille), le modèle
semi-complexe (par exemple l'interdiction du mariage à certains
consanguins), le modèle complexe ("système en vigueur dans
une bonne partie de l'Asie et de l'Occident : apparemment totale, la
liberté de choix est en réalité limité par un système aux règles
subtiles qui en réalité interdisent de se soustraire à son milieu
professionnel, à son lieu de résidence, à sa culture. Dans la majeure
partie des cas c'est la femme qui s'adapte".
Donc de
ces études, il semblerait que le concept de prévisibilité de
l'union émerge. C'est aussi la thèse du sociologue français
Jean-Claude Kaufmann et d'un couple de chercheurs français, Michel
Bozon et François Heran qui, ayant étudié 3 000 couples en sont arrivés
à donner des règles mathématiques du type : dans 50 % des cas les
membres d'un couple naissent dans la même région, les jeunes filles
qui se marient à 18 ans choisissent un partenaire plus âgé de quatre
ans et demi, la différence d'âge se réduit à dix mois si la jeune
fille se marie à 25 ans, les femmes choisissent, en moyenne, des hommes
plus grands qu'elles de 10 cm, les hommes recherchent surtout les qualités
esthétiques chez leur compagne et les femmes tiennent surtout à la
position sociale de l'homme... Nous pourrions continuer longtemps mais
nous laissons les personnes intéressées consulter les textes spécialisés.
Le point
de vue du sociologue suisse Jean Kellerhals est également intéressant.
Il synthétise en trois points les caractéristiques du couple du
nouveau siècle : 1) le projet matrimonial n'est plus la finalité économique
(soutien de la famille) mais la finalité affective (soutien mutuel) ;
2) le couple aujourd'hui signifie aussi séparation, phases de
transition et familles expérimentales ; 3) "le point de référence
de la vie à deux n'est plus recherché chez l'autre mais parmi les
membres du même sexe, c'est à l'intérieur de cette catégorie que
l'on recherche de la compréhension".
Revenons
à Willy Pasini et citons certaines finalités qui, selon lui,
interviennent dans le rapport dyadique d'aujourd'hui. Cela pourrait
sembler paradoxal, mais selon Pasini, aujourd'hui, de nombreux couples
se forment pour se soustraire au danger du SIDA, ils se protègent ainsi,
ou essaient de se protéger, à l'intérieur d'un rapport monogamique sûr.
Une autre
raison est que le mariage constitue une espèce d'assurance sur l'avenir.
Francesco Alberoni est du même avis. Il soutient qu'il y a de la part
de l'Italien moyen une vocation à l'assistanat plutôt qu'à l'individualisme.
Cela n'étonnera pas les personnes qui ont lu Ernst Bernhard qui
soutenait que l'Italie vit sous le mythologème de la Grande Mère pour
lequel nos compatriotes ambitionnent un poste de fonctionnaire, la sécurité.
Parmi les
objectifs du mariage nous trouvons aussi, toujours selon Pasini, le
"conte de Cendrillon" à savoir le rêve d'ascension sociale
de beaucoup de jeunes filles, comme la belle héroïne de Pretty
Woman.
L'épilogue
de ce texte est intitulé Quel avenir pour le couple ? et il nous
offre surtout des statistiques : en Italie un mariage sur trois est un
échec et, dans la seule ville de Milan, il y a chaque année 4 500 séparations
et 2 800 divorces. Ces chiffres sont suivis d'une analyse détaillée
que le chercheur suisse propose à ses lecteurs mais sur laquelle nous
ne nous étendrons pas pour aborder enfin le discours astrologique.
A mon avis,
répondant immédiatement à la question qui est l'objet de ce congrès,
l'astrologie peut venir en aide au couple du troisième millénaire
surtout en ce qui concerne la connaissance. Je crois que la connaissance
est la forme la plus élevée d'émancipation pour l'humanité et, comme
il faut savoir qu'il n'est possible de se rendre dans certains pays
africains qu'après s'être fait vacciner contre la malaria, il faudrait
savoir quelles sont les caractéristiques précises que devraient avoir
un couple pour durer dans le temps.
Beaucoup
d'entre vous savent que depuis désormais trente ans je travaille sur le
thème des Révolutions solaires programmées et de l'Astrologie
Active qui peut nous permettre d'installer des paratonnerres sur le
toit de notre cabane conjugale pour nous protéger des dards des "mauvaises
étoiles". Mais ce n'est pas de cela que j'entends vous parler,
mais des résultats de la recherche statistique appliquée aux règles
qui devraient mieux nous guider dans le choix d'un partenaire.
Sur ce
sujet, tout et le contraire de tout a été dit et l'on assiste, comme
dans aucun autre domaine à une totale anarchie de la part des
astrologues qui parfois, ne s'appuyant que sur leur conviction et sans
avoir fait aucune recherche sérieuse, s'inventent des alchimies de
couple tout aussi originales qu'inexistantes.
Pour ce
qui me concerne, je me suis posé ce problème il y a de nombreuses années
lorsque je me suis rendu compte que les résultats de mon travail
quotidien étaient en conflit avec ceux de la Tradition. Dans la première
édition de mon livre Guida all'astrologia, de 1979, j'écrivais
: "il faudrait apprendre aux enfants de l'école élémentaire à
ne jamais s'unir avec les signes en quadrature". Mais la pratique
que j'avais sous les yeux, après de nombreuses années d'étude me
disait exactement le contraire. Je suivais depuis longtemps une piste :
je m'étais convaincu que, contrairement à l'affirmation que je viens
de faire, c'était justement les couples de personnes avec le Soleil à
90° à être les plus nombreux, suivis de ceux avec les premiers
luminaires à 180° ou à 0°. Les autres, les couples à 60° ou 120°,
selon la théorie de la Tradition étaient à mon avis bien moins
nombreux.
Un jour,
il y a de nombreuses années, durant un congrès international, j'en ai
parlé avec mon amie Lisa Morpurgo qui s'est dite, elle aussi,
convaincue de la même chose. C'est d'ailleurs ma collègue de Crémone
qui m'a suggéré d'effectuer une recherche statistique sur ce sujet.
C'est ce que j'ai fait avec Luigi Miele qui a été à mes côtés dans
toutes les recherches importantes conduites jusqu'à ce jour. Cette enquête
a été publiée sur ma revue trimestrielle Ricerca '90 n° 5, de
janvier 1991, et fait référence à l'analyse de 2 116 couples pour un
total de 4 232 sujets obtenus grâce au file Paris12.raw que le grand
Michel Gauquelin a très gentiment mis à notre disposition. J'en
profite pour le remercier ainsi que son ex-femme Françoise Gauquelin
qui nous a fourni de très précieuses données que nous avons utilisées
par la suite. Je ne vous donne pas de détails sur les données
techniques de cette recherche mais je vous fais part seulement des
conclusions qui faisaient ressortir que les couples formés de sujets
avec le Soleil en réciproque quadrature et opposition étaient
certainement plus nombreux que les couples avec le Soleil en trigone et
sextile. Cela est vrai aussi en utilisant un échantillon de référence
faux (c'est-à-dire aléatoire) choisi pour la comparaison statistique.
Par la
suite, sur le numéro 12 de l'hiver 93 de la revue anglaise Correlation,
notre collègue Jan Ruis a publié une étude analogue à la nôtre
concernant 2 824 mariages sélectionnés eux aussi à partir des données
Gauquelin. Le résultat est bouleversant. Il est exactement identique à
celui que nous avions obtenu deux ans auparavant : les aspects de 90°
et 180° entre Soleil et Soleil des conjoints, bien que n'étant pas
statistiquement significatifs sont cependant largement plus nombreux par
rapport aux sextiles et aux trigones.
Alors,
lorsque j'ai été invité à participer aux travaux d'hier et d'aujourd'hui,
je me suis dit que je ne pouvais pas me contenter de mes acquis et que
je devais me retrousser les manches et procéder à une nouvelle vérification
de cette hypothèse de travail. Avec Luigi Miele nous nous sommes de
nouveau mis au travail et avec l'aide d'un informaticien nous avons passé
au crible un nouvel échantillon très important de données. Les détails
techniques précis de ce travail seront présentés lors du prochain
congrès d'études astrologiques du 2, 3 et 4 juin à Vico Equense, près
de Sorrento. Pour l'instant je vous fais part seulement des données
essentielles et finales dudit travail. Encore une fois nous sommes
partis des données Gauquelin et exactement des files Lille.raw,
Paris12.raw, Paris13.raw, Paris14b.raw, Paris14p.raw et Paris 15.raw qui
comprenaient, au total, 68 001 sujets relatifs à 25391 familles dont
seulement 15 325 étaient formées tant du père que de la mère et donc
nous n'avons travaillé que sur ces dernières examinant en fin de
compte un échantillon de 30 650 sujets. Les résultats de la recherche
ont confirmé les deux recherches précédentes, la nôtre publiée en
1991 et la recherche hollandaise publiée en 1993 : les couples qui
avaient les Soleils en quadrature ou en opposition sont plus nombreux
que ceux avec le Soleil en trigone ou en sextile. Ce n'est peut-être
qu'un petit maillon de la chaîne de la vérité, mais c'est un maillon
assez fiable qui, s'il est confirmé par la suite, pourra fixer une règle
que j'utilise déjà depuis plusieurs années, celle que j'ai présentée
sous l'étiquette "signes du destin", c'est-à-dire les quatre
signes qui forment une croix avec notre propre signe solaire et qui, des
résultats que vous venez d'apprendre, peuvent justifier la thèse selon
laquelle les couples qui durent le plus longtemps sont ceux qui
appartiennent à notre signe zodiacal, à celui opposé et aux deux à
90°.
Corriger
la fausse information qui n'a été que trop divulguée dans le passé,
selon laquelle les signes en trigone ou en sextile promettent les unions
les plus durables, me semble la meilleure contribution que l'astrologie
puisse offrir aux couples du IIIème millénaire pour les
aider à trouver une voie avec les plus grandes chances de succès.
Bibliographie
essentielle :
-Ciro Discepolo – Guida all'astrologia – Armenia
editore, Milano 1979, pp 610 (I édition)
-Ciro Discepolo et le Groupe de Travail de Naples - Ricerche
varie – Trimestriel Ricerca '90, Numéro 0, Napoli 1990, pp
112
-Ciro Discepolo et Luigi Miele – Terza indagine sulle coppie
– Trimestriel Ricerca '90, Numéro 5, Napoli 1991, pp 128
-Ciro Discepolo et Francesco Maggiore – Introduzione alla
sinastria – Blue Diamond Publisher, Milano 1996, pp 104
-Ciro Discepolo – Nuovo dizionario di astrologia –
Armenia editore, Milano 1996, pp 394
-Ciro Discepolo et Luigi Miele – Quarta indagine sulle coppie
– Trimestriel Ricerca '90, Numéro 43, Napoli 2000 (Juillet),
pp 126
-Carl Gustav Jung – La sincronicità – Bibliothèque
Boringhieri, Turin 1983, pp 124
-Verena Kast – La coppia – Red edizioni, Côme 1991, pp
176
-Desmond Morris – La scimmia nuda – Bompiani editore,
Milan 1999, pp 270
-Willy Pasini – A che cosa serve la coppia – Oscar
Mondadori, Milan 1995, pp 300
-Jan Ruis – Ricerca statistica sulle coppie –
Semestriel Correlation, Dalfsen (Pays Bas) 1993 (Hiver), pp 72
Note 1 :
Ce travail statistique a été orienté sur l'étude de couples hétérosexuels,
non à cause d'un préjudice quelconque, mais parce que l'échantillon
fourni par Michel et Françoise Gauquelin était constitué uniquement
de couples mariés. Si à l'avenir nous réussissons à nous procurer un
échantillon suffisant de couples homosexuels, nous serons ravis d'élargir
notre recherche.
Note 2 :
le logiciel original utilisé pour cette recherche statistique (il n'est
pas disponible dans le commerce) a été élaboré par Mario Miglietta,
Luigi Miele et Ciro Discepolo.
Note 3 :
l'étude complète à laquelle il est fait référence, du point de vue
statistique, a été publié dans le numéro 43 de Ricerca '90.
Traduit de
l'italien par Claudine Galtieri
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